Arthrite septique à pyogène : profil clinique et microbiologique - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
L’arthrite septique à pyogène est une infection grave liée au risque de destruction articulaire et de dissémination de l’infection mettant en jeu le pronostic fonctionnel mais aussi vital. L’objectif de notre étude est d’étudier les caractéristiques cliniques et microbiologiques des arthrites septiques.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur une période de 4 ans [2016–2019], incluant les sujets hospitalisés pour une arthrite septique.
Résultats |
Nous avons colligé 44 patients. Le sex-ratio (H/F) était de 1,9. L’âge moyen était de 56 ans [15–92 ans]. Dix malades étaient diabétiques, quatre étaient suivis pour une polyarthrite rhumatoïde (PR), un pour spondylarthropathie ankylosante, quatre pour une arthrose, quatre étaient hémodialysés et une suivie pour néoplasie mammaire. Les articulations touchées étaient : le genou (n=31), l’épaule (n=3), la hanche (n=3), la cheville (n=2), métatarsophalangienne (n=3) et le coude (n=2). Le mécanisme de l’infection était par inoculation directe dans 9 cas, par diffusion hématogène à partir d’un foyer infectieux à distance dans 12 cas : cutané (n=6), auriculaire (n=1), digestif (n=2), urinaire (n=1), endovasculaire (n=2) et par contiguïté dans 2 cas. Ailleurs, le mécanisme n’a pas été identifié. Un syndrome inflammatoire biologique était noté chez 36 patients. La ponction articulaire réalisée chez 35 malades avait ramené un liquide purulent (n=17), sérohématique (n=4), trouble (n=11) et jaune citrin (n=3) avec une cellularité variable de 4000 à 300 000/mm3. Deux malades avaient des hémocultures positives. Une arthrotomie était réalisée dans 36 cas. Le germe isolé dans le liquide articulaire et/ou les hémocultures était Staphylococcus aureus (n=11), Streptococcus agalactiae (n=5), Klebsiella pneumoniae (n=4), Enterococcus faecalis (n=1), Enterobacter cloacae (n=2), Streptococcus pyogenes (n=1), Staphylocoque à coagulase négative (n=1), Proteus mirabilis (n=1) et Pseudomonas aeruginosa (n=2), Klebsielle oxytoca (n=1) et Streptococcus C (n=1). Quatorze patients avaient une enquête microbiologique négative. Tous nos malades avaient reçu une antibiothérapie initialement par voie parentérale pendant 2 semaines puis par voie orale pendant 2 à 4 semaines. L’immobilisation des articulations touchées était indiquée dans tous les cas. L’évolution clinique et biologique était favorable chez tous nos malades hormis une patiente hémodialysée qui est décédée par une insuffisance coronaire.
Conclusion |
L’arthrite septique constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. Le genou est l’articulation la plus touchée. La ponction articulaire est primordiale pour le diagnostic de cette affection. Un drainage chirurgical est souvent indiqué associé à une antibiothérapie efficace et adaptée au germe isolé.
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Vol 50 - N° 6S
P. S122 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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